• Sur Place ou à emporter, le dimanche 15 mars à la Salle des sports des Gayeulles

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  • 10.03 Rencontre en classe avec Lou Raoul              À 15h tapante, une nuée de collégiens tout excités envahit la petite salle de français. Après avoir changé plusieurs fois de place et suite à quelques « chhhut », le silence se fait tout à fait. Aujourd’hui, on reçoit la poète Lou Raoul au collège de Cleunay.  Les poèmes, les élèves les ont lus en classe. Ils ont travaillé sur les phrases, sur les sonorités et y ont associé des photos. Mais l’auteur en chair et en os, c’est autre chose. Ça impressionne. Au début… 


    On commence par tendre un petit bol à Lou dans lequel elle pioche un bout de papier parmi d’autres.                          

                     « Enfance » 


    Alors, Lou raconte ; « Je suis née dans la campagne des Côtes d’Armor. J’ai découvert la ville en faisant mes études à Rennes à 18 ans. La nature a toujours été très importante pour moi et la campagne me manque pour ses silences. D’ailleurs, en ville, les oiseaux ne viennent pas sur mon balcon. » 


    Et puis, très vite, les langues se délient ;
    « Pour que les oiseaux viennent, il faut que vous y mettiez du pain aussi, sur votre balcon ! » 


    Les mains se lèvent de plus en plus nombreuses, de plus en plus curieuses dans la salle de classe où s’affichent déjà sur les murs, vers et poèmes que les élèves ont imaginé puis copié sur du papier coloré.  


    « Est-ce que vos ondes négatives elles s’en vont quand vous écrivez des poèmes ? »
    « - Est-ce que vous étiez forte à l’école ?

    - Oui

    - Ah… même en français ?... » 


    Parfois, ils ne sont pas sûrs de leur question mais n’ont aucun mal à le dire. Parfois ils la reposent pour la troisième fois consécutive. Aucune importance, l’échange se fait. 

    « L’important c’est de participer » dit Mohamed. Oui, c’est vrai, mais la curiosité est piquée au vif. Quelles sont les règles ? On rencontre des formes différentes en poésie mais il doit tout de même bien y avoir des règles ? Est-ce qu’on a le droit de tout faire en poésie ? Qu’est ce qui fait la différence entre un poème et un autre texte ? Lou explique. La poésie, c’est très libre. Elle donne alors l’exemple de l’un de ses textes dans lequel elle a choisi de ne mettre ni majuscule ni ponctuation. « Il vaut mieux éviter de faire ça en évaluation quand même » s’inquiète une élève. Il faut d’abord connaître les codes de la langue française, c’est sûr. 


    Lou fait prendre conscience aux élèves que la poésie, ce n’est pas toujours tout rose. Il est tout d’abord très difficile d’en vivre. Beaucoup de gens ont un autre métier à côté.  


    Les enfants sont très impressionnés, Lou a écrit son premier poème à leur âge. Mia, 11ans, écrit des poèmes depuis quelques années. Elle a un cahier auquel elle consacre ses textes. Elle l’a amené pour faire part à Lou de son travail ; Il y est question de sa mère, de sa sœur, de ses amis mais aussi de l’école ; « il est 3h du mat’ je vais encore faire des maths » déclame-t-elle. 


    Enfin, il est question de la langue dans tous les sens du terme. Tout d’abord, le goût sur le bout de la langue… On fait gouter à Lou quelques sucreries, en espérant que ça lui évoque quelque chose, une idée, une phrase. Elle ferme les yeux, gingembre, bergamote, violette, il y a de quoi parler d’enfance… C’est aussi la langue qui chante. Après avoir écouté Lou conter une histoire en français mais aussi en breton, les langues étrangères de la classe se font également entendre ; certains parlent turc, d’autre kabil, portugais ou encore malgache. On ne se comprend pas tous les uns les autres mais on s’émerveille à l’écoute des accents, des sonorités, des rythmes ; « ça chante ». Oui ça chante, et plus encore. La poésie semble se cacher derrière chacun de nos cinq sens…  

    A.F.

     



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    Les Prochaines Rencontres :

     

     Sur Place ou à emporter, le dimanche 15 mars à la Salle des sports des Gayeulles 

    •  15 mars 2015. après-midi. Salles des sports de Gayeulles *. par le festival Rue des Livres 

     

    Des lectures au bar à écouter sur place ou à emporter avec un texte dans votre sac par l'Atelier Celui qui lit de la Maison de la poésie de Rennes. L'atelier Celui qui lit joue avec les sons et les mots, travaille la mise en voix et en espaces de textes poétiques. Il viendra proposer et faire entendre la poésie contemporaine durant cette 8e édition du festival Rue des Livres qui se tient, comme chaque année, dans le quartier de Maurepas.

    * Salles des sports de Gayeulles, 8, avenue des Gayeulles  35700 Rennes

     

    Poésies arabes, avec Miloud Gharrafi et Fadwa Soliman, le jeudi 19 mars au Triangle

    • 19 mars 2015, 19h30. Le Triangle *. par Dé[k]lamons

     

    Une rencontre forte entre un poète, romancier, Miloud Gharrafi, et une actrice, Fadwa Soliman. Miloud Gharrafi a publié Brûlures de l'amour ou encore Je la mache comme un chewing-gum noir. Il est par ailleurs traducteur. Fadwa Soliman a joué dans de nombreuses pièces de théâtre en Syrie jusqu'à la Révolte syrienne de 2011 dont elle est une figure de proue et qui lui a valu d'être poursuivie par le régime en place. Elle habite désormais à Paris. La soirée sera accompagnée par l'oud d'Olivier Peau.

     

    * Le Triangle, Boulevard de Yougoslavie, 35000 Rennes

     

     

    Au fil des jours :

     

    « Il faut d'abord

                                                        changer la vie

      une fois refaite

                                                                      on pourra la chanter. »

                            Vladimir Maïakovski

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     


     

     

     

     


  • Soirée poético-œnologique, avec Christian Poslaniec, le 12 mars, Café La Cour des miracles

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